Embarquement à Marseille sur le BANFORA à destination de Pointe Noire
Après 6 mois de vacances passées en Europe Victor, Marie-Louise et Jean-Paul rejoignent Marseille à la fin septembre 1949 pour embarquer sur le paquebot BANFORA de la compagnie Cyprien Fabre.
Le paquebot français fera escale à Casablanca – Dakar – Sassandra – Lomé et Douala avant d’atteindre Pointe Noire.
Construit en 1914 sous le nom d’INSULINDE pour la compagnie de navigation hollandaise Royal Rotterdam Lloyd, il est racheté par la compagnie Cyprien Fabre en 1933.
Le paquebot, après une profonde transformation au Dry Dock Co de Rotterdam, est baptisé BANFORA et est affecté à la ligne de l’Afrique occidentale.
Réquisitionné par les Britanniques en 1941 lors d’un voyage Dakar-Casablanca, il est converti en transport de troupe à Liverpool.
Rendu à la Cyprien Fabre après la guerre, après avoir été modernisé, le BANFORA revient sur sa ligne d’origine en 1947.
Pour atteindre l’Atlantique et la côte ouest du continent africain le paquebot traverse le détroit de Gibraltar où se dresse son célèbre rocher. Forteresse Britannique et gardien de la Méditerranée durant la seconde guerre mondiale.
Le BANFORA quitte la Méditerranée et croise la pointe Grande Europe en passant devant son phare ‘‘Europa Point Lighthouse’’. Celui-ci fut construit par les Britanniques entre 1838 et 1841.
Le paquebot longe les côtes du Maroc à destination de Casablanca pour une première escale
Marie-Louise et Jean-Paul place de la Victoire à Casablanca devant la statue du Maréchal LYAUTEY.
Victor, Marie-Louise et Jean-Paul descendent à terre pour une rapide visite du centre-ville.
La statue équestre du Maréchal LYAUTEY, envisagée à sa mort en 1934, est inaugurée en 1938 au centre de la Place de la Victoire appelée aussi Place Administrative.
La statue est signée de l’Architecte MARCHISIO et du statuaire François COGNÉ.
Le piédestal porte des citations bilingues et sept reliefs de bronze historiés illustrent les points forts de l’idéologie et de l’action du proconsul du MAROC.
Chacun de ces reliefs comporte deux registres de taille inégale.
La face vers la mer évoque l’apport de la France: le port, la ville, les transports et la santé.
La face vers la terre représente les activités traditionnelles des Marocains.
Escale à Casablanca.
Escale à Dakar.
Les escales à Sassandra et à Lomé ne permettent pas un accostage à quai. Lors de ces escales, le BANFORA jette l’ancre non loin d’un wharf, d’où des pinasses viennent accoster le paquebot pour assurer le débarquement.
Les passagers sont débarqués à partir de nacelles portées vers les pinasses par les mâts de charge du navire.
Ensuite ce sont les bagages et le fret qui sont ainsi transbordés.
Débarquement à l’aide de nacelles.
Les pinasses se dirigent vers le wharf.
La construction du ‘‘Landungsbrücke’’ de Lomé, visible sur la photo de gauche, fut entamée par la colonie allemande le premier novembre 1901 et achevé en 1904. Lomé était alors la seule ville dans toute la région à disposer d’une telle installation. Une violente tempête, dans la nuit du mardi 16 au 17 mai 1911, devait emporter la partie centrale du wharf, ne laissant que l’extrémité qui avait était ajoutée en 1908.
Le wharf français, sur la photo de droite, est construit entre 1925 et 1928. Profilé et perpendiculaire à la barre, et non plus à la côte comme le wharf allemand, il est plus résistant et offre, avec 700 tonnes par jour, une capacité double du wharf allemand.
Le BANFORA continue sa course vers Pointe Noire et fera encore une escale à Douala. Durant le voyage à bord du Banfora Jean-Paul profite des installations réservées aux enfants.
Dernière escale de vingt-quatre heures à Douala avant d’entamer l’étape finale à destination de Point Noire.
Au loin, derrière Marie-Louise et Jean-Paul se profilent les 2 clochers de la Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Douala.